Chapeau bas – La Gapette Française

 Chapeau bas – La Gapette Française

Conçues avec éthique en Sarthe, les couvre-chefs de La Gapette Française redonnent un brin de modernité à l’un des fleurons de la mode tricolore.

« Une tête bien faite vaut bien une gapette ». A la tête de La Gapette Française, jeune société sarthoise, Valentine Beunardeau et Aymeric Bourné ont la leur bien remplie.

C’est à l’occasion du programme Les Entrep’, parcours de création d’entreprise fictive, que les deux associés se rencontrent. Au départ du projet, le duo est accompagné de Clarisse Guillon et Clément Pottier. Alors en licence de GEA, Aymeric, fan des casquettes plutôt US, a l’idée de créer une marque dans l’objet coiffant. Ces trois compères le rejoignent et les voilà partis ! « On a donc créé notre identité, notre logo, développé une collection, réalisé des prototypes, fait un business plan, des argumentaires de vente. Afin de coller au plus près à la réalité », confesse Aymeric, fils d’un imprimeur sarthois et bercé depuis l’enfance dans l’entrepreunariat.

Lors de la soutenance régionale en mars 2019, La Gapette Française est plébiscitée. « Notre objectif de réveiller un accessoire qui fait partie de la culture française, tout en lui redonnant des valeurs, a séduit. Notamment avec notre collection surcyclée, la chaîne de fabrication à moins de 200 km. » Finaliste du tournoi national à Paris
en juin 2019, La Gapette Française aurait pu s’arrêter là.

Mais Valentine, aujourd’hui en Master dans l’économie sociale et solidaire à l’ESCCA d’Angers, et Aymeric, lui aussi dans un autre cursus en management de l’école angevine, décident de continuer l’aventure.

Des tissus haute-couture

Conjointement à leurs études, le duo concrétise le travail entrepris, en créant réellement La Gapette Française. Entre leurs stages à l’étranger, Londres pour Valentine et Barcelone pour Aymeric, l’arrivée du covid et le confinement, travailler sur ce projet n’est pas facile pour ces nouveaux associés. En juin 2020, ils trouvent enfin une entreprise du Patrimoine Vivant, la SOFAC, capable de produire leur gapette selon leur cahier des charges. « Son patron Arnaud Lecarpentier a été séduit par notre initiative. » Ce fabricant, basé à Bernay, a un savoir-faire hors du commun. Il réalise depuis des décennies chapeaux, képis et autres casquettes des grandes administrations françaises comme étrangères.

Le manufacturier trouvé, La Gapette Française déniche sa matière première, grâce à une plate-forme de chutes de tissus installée à Vincennes. « Cette structure travaille pour les maisons de haute-couture. Leurs tissus sont magnifiques. Nous avons pu trouver les références qui nous convenaient. » Un gros travail de patronage,
« près d’une dizaine de va-et-vient de nos protos pour valider les formes les plus abouties », du suivi de fabrication à la gestion des commandes pour Aymeric ; de la
mise en place du site internet, à la communication et au marketing de l’entreprise, en passant par les réseaux sociaux pour Valentine ; La Gapette Française a aujourd’hui fière allure.

Sur son site, le fabricant sarthois propose 4 modèles. De l’Elégante à l’Artisane. Mi-septembre, grâce à une campagne de souscription Ulule, La Gapette Française a réalisé ses premières ventes pour pouvoir lancer sa chaîne de production. L’objectif a même été dépassé. Plus de 100 coiffes ont été vendues. Un succès. « Cela démontre que notre concept plaît, argumente Aymeric. Tant aux particuliers qu’aux entreprises, puisque nous avons passé des accord avec deux enseignes locales de la grande distribution pour coiffer leurs bouchers et boulangers. Et ce n’est pas fini ! »

Une tête bien faite vaut bien une gapette. Une belle devise !

Natacha De Lorenci

https://www.happy-sitiz.fr

Après avoir parcouru le monde comme grand reporter, Natacha s’est installée en Sarthe et n’a de cesse d’y trouver les perles rares. Insatiable, elle y déniche les sujets insolites et les met en lumière.

VOUS DEVRIEZ ÉGALEMENT AIMER

Participez à la conversation

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *